Le Christ est ressuscité des morts !

Les femmes qui accompagnaient Jésus, ainsi que Marie sa mère, sont les premières à L’avoir vu ressuscité, le troisième jour après sa crucifixion et sa mise au tombeau.

En grand émoi, elles sont allées aussitôt porter la nouvelle aux apôtres, qui se sont montrés perplexes. Deux d’entre eux ont alors littéralement couru au tombeau pour voir la situation de leurs propres yeux : ils l’ont effectivement trouvé vide ; les bandelettes rituelles, dont les morts étaient enveloppés à cette époque, se trouvaient à côté.

Les personnes qui ont eu le courage de le suivre jusqu’au Golgotha, les femmes fidèles et dévouées à son service, ont été honorées les premières en le voyant vivant.

Le Seigneur est ensuite, pendant quarante jours, apparu à de nombreuses reprises aux apôtres et à d’autres disciples. Nous invitons le lecteur à lire le récit donné par l’Évangile de Luc, au chapitre 24, dont le lien est donné au bas de cet article : il comprendra qu’il a été écrit à chaud par des témoins oculaires.

L’Évangéliste Jean relate :

Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous ». Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie. (…)

Cependant Thomas, l’un des Douze, celui qu’on appelle Didyme, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur répondit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! ».

Or huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vint, toutes portes verrouillées, il se tint au milieu d’eux et leur dit : « La paix soit avec vous ». Ensuite il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d’être incrédule et deviens un homme de foi ». Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru »
Évangile selon Jean, chap. 20, 19-31, TOB, Traduction Œcuménique de la Bible, 2004.

L’apôtre Matthieu écrit :

« Ressuscité le dimanche matin, Jésus apparut tout d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui. Ils étaient en deuil et pleuraient. Mais quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils ne la crurent pas.

Ensuite, Jésus se montra d’une manière différente à deux disciples qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

Enfin, Jésus se montra aux onze disciples pendant qu’ils étaient à table ; il leur reprocha leur manque de foi et de s’être obstinés à ne pas croire ceux qui l’avaient vu ressuscité.
Évangile selon Matthieu, chap. 28, 16-20, TOB, Traduction Œcuménique de la Bible, 2004.

Toutefois, ceux qui l’ont bien connu avant la Croix ne le reconnaissaient pas toujours instantanément lorsqu’il leur apparaissait. C’est au son de sa voix que le déclic avait souvent lieu : ils comprenaient alors que c’était bien lui. Mais en même temps il était différent. De plus, il apparaissait et il disparaissait, ce qui n’était pas le cas avant la Croix. Auparavant, il était revêtu du corps terrestre identique au nôtre, mais à la résurrection son corps a été transfiguré : il est devenu le corps glorifié, qui n’est plus soumis ni à la maladie, ni aux limitations et à l’opacité d’ici-bas … et surtout, il n’est plus soumis à la mortalité.

La mort a été vaincue pour la première fois dans notre Histoire.

Dans la tradition chrétienne orientale, chaque dimanche est la fête de la résurrection, une « petite Pâque ». Un extrait de l’Évangile relatant les faits est prévu systématiquement à l’office des matines. Celles-ci sont célébrées tôt le dimanche matin dans la Tradition grecque ou la veille au soir, le samedi, dans la Tradition slave.

À chaque eucharistie dominicale, des chants solennels célèbrent la résurrection ; elle est commémorée avec action de grâces, comme don suprême accordé à l’homme.

De plus, quel que soit le jour de la semaine où elle est accomplie, chaque eucharistie est, fondamentalement, la célébration de la mort et de la résurrection du Christ… en même temps qu’elle est participation, pour ceux qui communient, à la vie nouvelle que le Seigneur nous a ouverte le matin de Pâques.

P. Michel Philippenko

Le p. Michel Philippenko célèbre à Antibes et Avignon les dimanches matins, dans l’obédience du Patriarcat de Constantinople.

Pour aller plus loin :

– Évangile selon Luc chapitre 24, 12-53.