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Fiche catéchétique : la Mère de Dieu

Pour souligner que Jésus, l’enfant de Marie, est Dieu et homme à la fois, Marie est appelée « Mère de Dieu ». Sur les icônes cela est indiqué par l’abréviation grecque « MP » « ΘY ».

La virginité de la Mère de Dieu

Tout en étant pleinement humain, l’enfant de Marie n’a pas de père sur Terre car il est Dieu. Les trois étoiles que la Mère de Dieu porte sur son vêtement évoquent le fait que Marie est vierge avant, pendant et après l’enfantement. Avant, car Marie fait le choix de se consacrer sa virginité à Dieu, ensuite la virginité miraculeuse qui suit et accompagne l’enfantement est évoquée par l’évangéliste Matthieu (cf. Mt 1,22-23). Il  s’appuie sur une interprétation de l’Ancien Testament : sept cents ans avant la venue du Christ, le prophète Isaïe (ou Esaïe) annonce que le jour où une vierge sera devenue mère cela signifiera que « Dieu est avec nous » (cf. Es 7,14). 

La virginité exceptionnelle de Marie témoigne que, parmi toutes les femmes de l’histoire, elle a été choisie pour devenir la Mère de Dieu. Par ailleurs, ce signe ne veut pas dire que la sexualité humaine est nécessairement porteuse du péché, sinon Marie n’aurait pu être conçue saintement par ses parents.

La sainteté de la Mère de Dieu

Marie est appelée la « Toute-Sainte » pour signifier que, par son intimité avec Dieu, elle est le premier être humain à être devenu totalement saint. Tout au long de sa vie, Marie, dans un élan intérieur de confiance totale, s’offre tout entière à Dieu, dans cette démarche, elle devient pleinement elle-même et entre pleinement en communion à Dieu. Son exemple révèle que le but de l’existence humaine n’est pas de s’approprier une récompense ou de se soumettre à un destin prédéfini, mais la vie est donnée par Dieu à l’être humain pour participer à une joie éternellement croissante qui découle d’une relation d’amour, totale, personnelle et réciproque, avec Dieu, avec l’autre, avec la création.

Par son engagement, Marie atteint un sommet dont elle partage le bénéfice avec le reste de la création. Elle rend ainsi possible le salut apporté par le Christ, c’est pourquoi l’Église lui adresse cette prière : « Très sainte Mère de Dieu sauve-nous. »

La maternité de la Mère de Dieu

L’évangile raconte que Marie était fiancée à Joseph. Dans le contexte social de l’Antiquité judéo-romaine, le statut de la femme était largement inférieur à celui de l’homme et une femme ne pouvait vivre seule, elle devait être rattachée à la maison d’un homme (son père, son mari, l’un de ses fils ou de ses gendres). 

En Mt 1,18-25, on apprend la réaction de Joseph lorsqu’il découvre la grossesse de Marie. Sans la généreuse protection de Joseph qui, en épousant Marie, assume la paternité légale de Jésus, Marie et son enfant auraient été exclus de la vie sociale. La Tradition de l’Église rapporte que Joseph était veuf et avait des enfants de son précédent mariage. Il a été choisi comme époux afin que Marie puisse réaliser son vœu de consacrer sa virginité à Dieu. 

En plus de Jésus, il y avait sans doute d’autres enfants dans la maison de Joseph. Dans le Nouveau Testament, ils sont appelés « frères » et « sœurs » de Jésus. Cette désignation ne signifie pas qu’ils sont nécessairement les enfants de Marie. Après la mort de Joseph, Jésus assume la protection de Marie ; après la crucifixion, elle est alors confiée au disciple Jean (cf. Jn 19,25-27).

La naissance de la Mère de Dieu

On rapporte que les parents de Marie, Joachim et Anne n’avaient pas de descendance. Ils décident que si Dieu leur accorde un enfant, celui-ci serait consacré à Dieu. Après une longue attente, ils ont une enfant, Marie.

La naissance de Marie est l’occasion d’une grande joie, non seulement, elle marque la venue d’une enfant très attendue, mais aussi parce que Marie est le premier être humain dont la venue au monde ne s’achève pas avec la mort. Malgré la mort, elle entre dans la vie éternelle. Par tout ce qui la concerne, notamment sa naissance inespérée, la Mère de Dieu porte et transmet l’espérance. La vie de Marie atteste que l’écoulement du temps, vécu dans la confiance en Dieu et l’approfondissement de la communion avec lui, conduit à la vie éternelle et non au néant.
Cet événement est fêté par l’Église le 8 septembre, à l’approche de l’automne alors que les jours vont commencer à être plus courts que les nuits. Le déclin de la lumière évoque un temps d’incertitude et de mort. C’est la première fête de l’année liturgique, elle invite à vivre les saisons froides (symboliquement l’obscurité, la tristesse, la mort) comme l’attente des belles saisons (symboliquement la lumière, de la joie, la vie).

L’entrée au Temple de la Mère de Dieu

Quelques années après sa naissance, Marie, âgée de trois ans, est conduite au Temple de Jérusalem pour être élevée dans la sainteté. Elle est reçue par Zacharie, le père de Jean-Baptiste. Marie décide alors de suivre le choix de ses parents et de se consacrer tout entière à Dieu, elle devient de plus en plus proche de Dieu, de plus en plus sainte.

Pour les juifs de l’époque, le Temple est le lieu suprême de la rencontre avec Dieu. En grandissant auprès du Temple, Marie devient alors elle-même alors le Temple où Dieu va venir habiter sous la forme d’un enfant à naître. L’engagement personnel de Marie a des conséquences pour l’humanité entière. En acceptant de s’engager dans une vie en relation avec Dieu, chacun peut ainsi devenir pour les autres un signe de la présence de Dieu et collaborer à l’œuvre de Dieu dans le monde.
Cet événement est fêté le 21 novembre peu après la fête de la naissance. C’est un moment où la nuit ne cesse de grandir. La fête de l’entrée au Temple de Marie précède la victoire de la lumière avec la venue du Christ, tout comme, dans la nuit, l’apparition de certaines étoiles permet d’anticiper l’approche du lever du soleil.

L’Annonciation

Après avoir grandi dans la sainteté, Marie reçoit la visite de l’ange Gabriel qui vient lui annoncer qu’elle a été choisie pour devenir la Mère de Dieu. Marie accepte la mission qui lui est confiée et l’Esprit Saint vient sur elle pour lui permettre de devenir enceinte sans s’unir à un homme (cf. Lc 1,26-38).

L’Annonciation est un nouveau départ dans l’histoire de la relation entre Dieu et le monde. Désormais, Dieu commence une existence matérielle dans le sein de la Vierge. Cet événement révèle comment Dieu et Marie agissent ensemble pour faire entrer la vie éternelle dans le monde. Marie n’est pas contrainte d’obéir aveuglément à un ordre venu de Dieu, mais, avant de s’engager, elle prend le temps de questionner l’ange.
Cet événement est fêté le 25 mars, au moment de l’équinoxe de printemps qui marque la fin du règne de l’obscurité ainsi que le début du printemps. Cette fête a lieu neuf mois avant la fête de la naissance du Christ.

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